Hula hup, Barbatruc !

Barbapapa_LCAV1À l’heure où la France des quadras pleure le génial et marquant créateur du personnage de Barbapapa, l’Américain Talus Taylor, et à quelques semaines de la réouverture de la Foire du Trône à Paris, il semblait évident de rendre un double hommage à l’auteur disparu et à cette friandise inventée il y a un siècle par… un dentiste !

Barbapapa_LCAV7Barbapapa_LCAV2La légende raconte que c’est en se baladant avec sa femme Annette Tison dans le jardin du Luxembourg et en voyant un enfant réclamer sa « barbapapa » que Talus Taylor aurait eu l’intuition de son futur personnage protéiforme et transformiste. Lui est prof de maths à San Francisco, elle, étudiante en architecture. Mai 68 est passé depuis deux ans tout juste et les amoureux profitent du printemps. Inspiré – car les Barbapapas sont des écologistes de la première heure !, le couple dessine un bonhomme en forme de poire qu’il baptisera « Barbapapa », nom bien français qu’il gardera étrangement dans les éditions anglo-saxonnes… Succès du temps qui ne se dément toujours pas, quarante ans plus tard, les Barbapapas ont depuis été traduits en 30 langues et adaptés très tôt au petit écran. Aujourd’hui, on ne compte plus les produits dérivés, sirops, et autres ustensiles à l’effigie de la célèbre famille…

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Quant à la touteBarbapapa_LCAV5Barbapapa_LCAV3 aussi rose barbapapa, cette friandise bien légère fabriquée à façon sur les stands de foires, elle naît beaucoup plus tôt et a, comme son personnage homonyme, une origine américaine. William James Morrison (1860-1926), dentiste de son état à Nashville (Tennessee), mais aussi homme de loi, inventeur et accessoirement auteur pour enfants met au point en 1897 une machine électrique à filer le sucre avec un certain John C. Wharton, un confiseur de la ville. Ils baptisent quant à eux leur trouvaille sucrée du doux nom de « cotton candy », appelé plus tard à devenir « fairy floss », « soie (encore un terme dentaire…) féerique » en français. Présentée à l’exposition universelle de Saint-Louis (Missouri) en 1904 avec d’autres produits de bouche « révolutionnaires » dont le cornet de crème glacée, le beurre de cacahuètes, le thé glacé et (peut-être ?) le hamburger, la française « barbapapa » allait connaître un succès retentissant aux quatre coins du globe. En Chine, certains street-confiseurs se font même artistes et transforment les barbapapas en d’improbables fleurs colorées

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