Le Baratin : un dimanche à la campagne

Baratin_LCAVVoilà sans doute le meilleur bistrot de la capitale à ce qu’on dit. Et c’est vrai qu’outre la qualité des produits, la fraîcheur de la carte, il y a comme un air de dimanche à la campagne dans ce gentil estaminet perdu au beau milieu des hauteurs hétéroclites de Belleville.


La tour Eiffel depuis les hauteurs de Belleville.

Même si l’endroit n’est pas très grand, contrairement à de nombreuses autres adresses bistronomiques à Paris, ici on mange tranquille, sans avoir le coude du voisin dans les côtes. La carte est nette, sans chichis, décrivant exactement ce que vous allez déguster, encore un bon point. Quant au décor assez dépouillé, il est à l’image de ses propriétaires Raquel Carena l’Argentine en cuisine et son bourru, mais sympathique mari, Philippe Pinoteau en salle et au comptoir. Et oui, contrairement aux apparences, ici on ne baratine pas, Monsieur, car comme dit le proverbe argentin, « El pero tiene mas amigos que la gente, porque mueve mas la cola que le lengua » (Le chien a plus d’amis que les gens, car il remue plus la queue que la langue) !

Philippe Pinoteau et Raquel Carena (au fond)

En parfaite autodidacte, Raquel décide de se lancer dans l’aventure en 1987, avec son compagnon d’alors, Olivier Camus, un des premiers à parler « vins naturels » dans la capitale, juste armée de son goût pour le beau et le bon et de solides livres de recettes dont La cuisine du marché de Paul Bocuse… En 1990, elle a la révélation de la cuisine, aidée d’une certaine Mercedes, expatriée espagnole, qui lui dévoile les petits secrets qui font les grands plats. En 1992, Philippe Pinoteau fait son entrée en scène aux côtés de la belle Sud-américaine. Car Raquel s’est faite toute seule, ayant fui à 20 ans son pays écrasé sous la dictature militaire. Fidèle à ses idéaux, cette sorte de Babette argentine du film Le festin, n’a jamais rien changé à sa ligne de conduite ni à son style. Un brin austère, toujours affable, un vrai mystère tiré d’un roman de Julio Cortázar. Que du bon à 18 € le midi… 

 
Crème froide de lentilles à l’huile d’olive.
Langue de veau vinaigrette aux herbes.
Tripes en gratin aux aubergines (gauche) / petit lapin du dimanche, blettes et pommes écrasées
Crème caramel… « maison », ça va sans dire !

 


Le Baratin

3, rue Jouye-Rouve

75020 Paris

Tél. : (33)1 43 49 39 70 


Menu déj. à 18 € (entrée, plat et fromage ou dessert !) , menu à la carte entre 34 et 51 €. Il vaut mieux réserver la veille pour le lendemain… 

2 Responses to “Le Baratin : un dimanche à la campagne”

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